
Quelles sont les hontes associées à la malbouffe ? Quelles classes sociales se retrouvent face à de telles situations ? Des régions plus touchées par ce phénomène ? Natura-santé.fr s’est associé à l’Ifop pour réaliser une étude (*) afin d'essayer de répondre à ces questions...
Prendre plaisir à consommer de la malbouffe : un phénomène typiquement féminin
57% des françaises éprouvent beaucoup de plaisir lorsqu’elles consomment du chocolat contre 48% chez les hommes.
Le nombre de femmes prenant beaucoup de plaisir à consommer de la malbouffe est toujours supérieur à celui des hommes.
Du plaisir : oui ! Mais la culpabilité n’est jamais très loin...
1 français sur 2 a déjà ressenti de la honte en mangeant un aliment ou un plat associé à de la malbouffe par les médias et les experts.
Les jeunes n’échappent pas à cette tendance, au contraire ! 65% des garçons et 61% des filles de moins de 25 ans culpabilisent lorsqu’ils mangent de la malbouffe.
La peur de la perte de contrôle de soi, ce fléau des classes élitistes
63% des femmes cadres ont déjà eu honte en mangeant de la « pâte à tartiner » contre seulement 39% des femmes employées et ouvrières.
La malbouffe : un sujet tabou dans les régions particulièrement touchées par l’obésité
La proportion de personnes classées « obèses » en raison de leur IMC se situe dans le nord de la France (principalement dans les Hauts-de-France et le Grand-Est).
55% des personnes vivant dans la région des Hauts-de-France et 54% des personnes vivant dans la région Grand-Est ont déjà eu honte en mangeant des aliments associés à la malbouffe.
La moyenne observée chez l’ensemble des Français se situe à 50%.
À mi-chemin entre le malaise et le réconfort : le syndrome du Nutella (par François Kraus)
Selon le top 10 des aliments associés à la malbouffe, la pâte à tartiner est le summum de la honte et pourtant le chocolat est l’aliment qui procure le plus de plaisir aux femmes.
La honte de cette fameuse pâte à tartiner provient d’une pression sociale forte car c’est un aliment mauvais pour la santé mais aussi pour l’environnement (déforestation et disparition d’animaux).
À l’instar de la pratique de la masturbation, la malbouffe génère un sentiment de honte sociale dont on a du mal à admettre vis à vis des autres. Entre ces deux pratiques la frontière est mince, notamment chez la femme pour qui se masturber peut représenter l’idée de ne pas contrôler ses pulsions individuelles : se livrer à de la malbouffe peut incarner la perte de contrôle sur ses pulsions alimentaires.
Pour en savoir plus, consultez l'analyse complète de l'enquête ici.
(*) Etude IFOP pour Natura-santé.fr, powered by OA. Réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 11 au 12 juillet 2018 auprès d’un échantillon de 1 030 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.