
Sans grande surprise, le 3ème groupe exagère de plus en plus, développe une véritable compulsion pour la nourriture et grossit à vue d’oeil. L’homme n’est pas le rat, omnivore comme nous, mais la société moderne le place dans des conditions comparables : aliments gras/sucrés largement disponibles, sollicitations permanentes des fast-food, sandwicheries et autres distributeurs de snacks... Et l’homme comme le rat possèdent un circuit cérébral de la récompense, qui peut le pousser à manger toujours plus pour obtenir le même degré de satisfaction.
Dans l’expérimentation menée avec les rats, les chercheurs observent une augmentation des taux de dopamine, un neurotransmetteur cérébral impliqué dans ce circuit du plaisir. Nombre de drogues ou de substances psychoactives peuvent augmenter les taux de dopamine. Et il semblerait bien que la junk food puisse créer une sorte de dépendance chez le rat... Chez l’homme, plusieurs travaux scientifiques ont signalé des liens entre dopamine, boulimie et obésité. L’alimentation « à volonté » serait-elle une nouvelle toxicomanie ?
(Nature Neuroscience, volume 13, p. 635-641.)