
A ces profils d’acides gras différents correspondent des effets physiologiques différents et parfois même opposés. D’après une revue récente des études disponibles, des apports élevés d’acides gras trans d’origine industrielle augmentent le risque cardiovasculaire (quand ils représentent plus de 1,5 % de l’apport énergétique total).
L’acide gras vaccénique au contraire (un trans « naturel » d'origine laitière) pourrait diminuer le risque. Il a des effets bénéfiques sur le métabolisme des lipides, et peut-être même des glucides (anti-diabète). Il en est de même d’un autre trans, l’acide ruménique, d'origine laitière également...
Certains trans naturels, enfin, semblent même avoir un intérêt potentiel en cancérologie. La consommation à long terme d’acide linoléique conjugué (CLA) a ainsi été inversement corrélée à l’incidence du cancer colo-rectal…
Toutes ces données épidémiologiques ou expérimentales retiennent aujourd’hui l’attention et attendent confirmation. Les experts s’accordent aujourd’hui sur la nécessité de conduire des travaux d’envergure pour approfondir la distinction entre les trans et apporter un message clair aux consommateurs.
(Advances in Nutrition, volume 2, p. 332–354. - Médecine des maladies métaboliques, volume 5, n° 3, p. 247-251.)